Argument de la journée
Outil indispensable pour la clinique au quotidien, l’éthique médicale fait référence à la science, la déontologie et la morale, mais s’en distingue tout à la fois. Si chaque décision médicale relève d’un arbitrage entre les données scientifiques, le droit des personnes, les désirs de chacun, les valeurs et normes collectives, les contraintes économiques ou d’organisation des soins, toutes choses parfois contradictoires, la démarche éthique vise à éclairer la décision prise en fonction de ces différents éléments. Ce n’est ni un jugement de valeur (qui relève de la morale), ni un code de bonnes pratiques.
L’approche éthique par principe s’est imposée comme une nécessité afin de guider l’éthique appliquée :
 Les principes de bienfaisance et de non-malfaisance découlent directement de la tradition médicale (« primum non nocere » d’Aristote).
 Celui de l’autonomie, traite entre autres de la liberté des préférences et de la « codécision ».
 Celui de la justice enfin, découlant d’un idéal collectif, est associé à la question du respect de toute personne. Il s’agit d’arbitrer ce qui est moralement souhaitable et matériellement possible.
Chacune de nos décisions, et plus particulièrement lorsque nous n’avons pas de réponse à un souhait de nos patients, ou lorsqu’une situation particulière se présente (par exemple lorsque le droit vient « percuter » la décision qui parait pourtant favorable) devrait être éclairé de la démarche éthique.
La Psychiatrie de l’Enfant et de l’Adolescent comporte des spécificités que nous interrogerons durant cette journée : l’âge de nos patients, la place des responsables légaux, la prise en compte de leur développement somatique et psycho-affectif, une législation parfois inadaptée, un cadre réglementaire de prescriptions médicamenteuses contraint, etc.

SFPEADA
Hôpital de la Pitié-Salpétrière - Sce psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent,
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