Le mineur dans la tourmente des violences conjugales
L’association Centre de Victimologie pour Mineurs organise une manifestation sur le thème des violences au sein de la famille et de la place de l’enfant, en réunissant les professionnels concernés par l’enfance et l’adolescence :
Le mineur dans la tourmente des violences conjugales
le 28 janvier 2016
à l’ ESPACE REUILLY
PARIS 12e
La violence d’une famille qui se déchire dépasse la somme des violences de ses membres. L’enfant d’un couple en débat violent peut être à la fois témoin, victime
mais aussi acteur. Jusqu’où est-il impliqué ? Jusqu’où s’implique-t-il ? Quelle que soit sa souffrance, son avenir psychologique et social dépend grandement des interventions qui doivent rapidement aider le système familial à réduire et à gérer son implosion. Ce voeu d’agir vite se heurte à de multiples obstacles, malgré l’apport des réformes judiciaires. Comment rompre le cercle vicieux de la violence, de la manipulation et de la passivité ? Des amis de l’école, du collège, du lycée, certains professionnels tels que le Conseiller Principal d’Education, l’assistante sociale, sont souvent les premiers alertés. La CRIP, cellule de recueil des informations préoccupantes, le Parquet où parviennent les signalements, et la vigilance des services de Police et de Gendarmerie qui reçoivent mains courantes et plaintes des adultes, mais interviennent aussi en urgence à domicile, jouant un rôle méconnu de régulation, établissent autant que possible la réalité des faits, sur laquelle reposeront les procédures ultérieures. A tous les niveaux de ces organes, la présence de psychologues permet d’approfondir le sens des problématiques et des interventions.
Enfant en souffrance, cet enfant est-il en danger ?
Cette question reste posée. Avocats et conseils, dont ceux qui se spécialisent dans l’assistance aux mineurs, participent aux procédures judiciaires, au débat éducatif
et de l’autorité parentale qui est le domaine du Juge aux Affaires Familiales, et/ou au débat de l’enfance en danger sous l’autorité du Juge des enfants. Les experts, dont le
psychiatre et le psychologue, sont souvent commis dans des procédures multiples contemporaines, lorsque dans les mêmes temps se jouent les enquêtes menées sous
l’autorité du Procureur de la République, par le Juge aux Affaires Familiales, et par les services socio-éducatifs pour le Juge des enfants.
Parallèlement à l’action pénale, et dans la mesure où les violences conjugales sont le plus souvent considérées comme difficilement atteignables par la médiation, la
dimension du soin et du thérapeutique, notamment en thérapie familiale, prend toute sa dimension réparatrice : permettre à l’enfant une autonomie suffisante pour
marquer sa propre existence, préserver autant que possible ou reconstruire des liens parent - enfant vivables, différencier les violences entre adultes de la parentalité,
voire permettre au grand enfant et à l’adolescent de jouer leur rôle personnel dans les interactions qui feront évoluer le sens commun de cette famille-là.
Nous vous invitons à emprunter ce chemin d’incertitudes et d’ambivalences et à échanger sur la question de l’enfant à partir de ces points de vue originaux
d’intervenants de champs différents.
Renseignements et inscriptions : www.rebondire.org
FLYER DU COLLOQUE EN PIÈCE JOINTE
Association Centre de Victimologie pour Mineurs
Journée du CVM
Unité Médico-Judiciaire
Hôpital Hôtel Dieu
1, place du Parvis Notre Dame
75004 Paris